lundi 7 mars 2016

1. Méthode

Il nous faut revenir à La faillite du monde moderne et expliciter quelle sera notre méthode afin de déconstruire ce texte. 

Sur la forme, nous analyserons le pamphlet chapitre par chapitre, en vérifiant toutes les informations qui nous sont données. 
Sur le fond, notre principal référentiel sera René Guénon, ou plutôt ce qu'il nous a laissé dans son oeuvre. Pourquoi cet homme précisément ? Et bien parce qu'il est la référence de Salim Laïbi. Il n'a cessé de le répéter tout au long de ses vidéos. Il en a tout lu et il affirme qu'il est celui qui l'a le mieux compris. 
C'est ainsi que, comme cela a déjà été fait par ailleurs, nous questionnerons le texte de René Guénon, que nous le ferons littéralement parler, face à ce qu'écrit Salim Laïbi. Une sorte de dialogue à travers le temps. Et nous jugerons de la crédibilité des propos du pamphlétaire à l'aune de cet échange.




Qui est René Guénon ? 

Un homme qui a vécu de 1886 (né à Blois) à 1951 (mort au Caire). Métaphysicien, intellectuel, ésotériste... Aucun de ces termes ne s'appliquent vraiment à cette personne qui nous laissa dix-sept publications et de nombreux articles traitant de la Tradition, comme il aimait à l'appeler. En ce sens que cette Tradition n'est qu'une, au delà des différents religions et doctrines spirituelles authentiques. Son oeuvre est à la fois une critique des pseudo-spiritualités du XXème siècle naissant, une critique de l'Occident décadent et une guidée vers cette Tradition. Son point de vue est strictement métaphysique et lorsque nous parlons de décadence, c'est bien ce que nous voulons entendre. Non pas une dégénérescence politique ou sociale qui l'intéresse très peu. 
Après être passé par de nombreuses écoles (franc-maçonnerie, théososphisme, gnose etc...), il se convertit à l'islam en 1910, et est initié à l'islam ésotérique. Autrement dit le soufisme. 
Il laissa une trace importante en Occident et en Afrique du nord, qui permit de donner un regain de vie à des traditions spirituelles, et marqua des penseurs dont René Guénon, de son vivant, se détacha en partie. Un mouvement appelé Traditionalisme ou encore Pérennialisme dont l'une des figures de proue fut Julius Evola. Guénon reprocha à ce dernier ainsi qu'à de nombreuses autres le mélange entre métaphysique et politique. 


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