jeudi 25 février 2016

Je suis Ahmed Guirous


Ahmed Moualek en pleine prière sataniste assume ses affiliations aux illuminatis et au sionisme



Les retournements de veste sont fréquents dans la pseudo-dissidence. L'instabilité idéologique est liée la plupart du temps aux intérêts fluctuants des uns et des autres, aux amitiés déçues et aux alliances rompues. Cette inconstance, forcément doublée d'inconsistance, est plus fréquente ces derniers temps, au fur et à mesure que nous nous rapprochons du terme final de cette aventure grandiloquente.

Ahmed Moualek est un ancien du mouvement. Nous pensons, peut-être nous trompons-nous, qu'il est sincère dans ses discours actuels, nonobstant un ego qui lui fait sans doute croire que sa voix peut porter. Proche de Dieudonné lorsque celui-ci fut disgracié par le show-bizz et les médias de masse, créateur du site La banlieue s'exprime, membre du Parti Antisioniste de Yahia Gouasmi en compagnie des Dieudonné, Soral, Maria Poumier et Ginette Skandrani notamment, il quitta le bateau en 2013 pour des raisons qui sont à la fois obscures et claires. Obscures parce qu'elles ont un lien avec les procès Shohananas en 2012 et 2013 dans lesquels Ahmed Moualek et Dieudonné étaient impliqués, sans que nous sachions vraiment le noeud du conflit. Claires parce qu'Ahmed Moualek a clairement stipulé, dès ses premières vidéos mises en ligne sur internet, qu'il n'avait jamais été pris au sérieux, qu'il avait été trahi par le milieu, notamment par Soral, puis abandonné par Dieudonné. Ce sentiment confus aussi qui nous laisse croire qu'en plus de cela, l'homme n'aurait pas eu sa part du gâteau pour le dire trivialement. C'est alors qu'il s'est obstiné à faire tomber la mouvance  par des déclarations, des révélations (minimes cependant), des coups de gueule. Il faut admettre qu'il est en partie responsable de la déchéance de ce groupuscule aux contours flous et changeants. Il tenta de faire repartir son site, sans grand résultat quant à la portée de celui-ci et en profita pour publier deux livres à compte d'auteur.

Pendant cette rébellion, nous avons remarqué une évolution dans son positionnement en tant que musulman. Aigri, frustré, en colère au départ, il apparaissait proche d'un islam conservateur. Aujourd'hui, ses sujets de prédilection étant plus liées à l'actualité et l'islam et beaucoup moins à la pseudo-dissidence dont il ne s'éloigne cependant jamais trop, il défend en filigrane, suite à une intense remise en question selon ses dires, les discours de prédicateurs nouvelle génération, très réformateurs tel que Mohammed Bajrafil, ou voir quasi coranistes, donc “ modernes ”, tels qu'Ousmane Timera. 

Le 25 février 2016, il prend le prétexte d'une information qui nourrit la polémique - à savoir qu'une élue municipale Les Républicains, Fatiha Bacha, porte le voile pour des raisons religieuses sur le site officiel de la mairie d'Argenteuil où elle officie, ainsi que lors des conseils municipaux - afin de donner son avis sur l'islamophobie qu'il suggère comme provoquée par les français de confession musulmane eux-mêmes, ceux qui restent accrochés à un islam des coutumes du pays d'origine. Nous ne citons pas exactement, mais nous sommes certains de ne pas tromper l'esprit du discours. 

Nous n'avons pas à discuter le fond de l'allocution d'Ahmed Moualek si ce n'est pour nous borner à dire qu'ironiquement, sans que notre homme s'en aperçoive vraiment, l'histoire qu'il utilise pour illustrer l'islamophobie crée par les musulmans est justement issue d'une dénonciation d'une musulmane par un autre musulman, Amine El-Khatmi, élu socialiste à la mairie d'Avignon. Ce qui ne manque pas de sel. 

Nous relèverons plutôt deux points qui ont attiré notre attention. 

Premièrement, le retournement de veste, encore une fois, opéré par Ahmed Moualek, synonyme de l'inconstance du microcosme duquel il est issu. Encore une fois nous le croyons sincère dans son propos. Est-ce à dire qu'il est lui-même inconscient de sa frivolité ? Cela est fort possible. En tout les cas, il n'en mesure pas la portée, et il fera en l'occurence sien, pour se défendre, ce proverbe qui dit que seul les imbéciles ne changent pas d'avis. Assertion pour laquelle nous émettons de fortes réserves et que nous trouvons d'ailleurs fort sotte si elle n'est pas accompagnée d'un contexte. Retournement de veste donc (ou évolution), lui qui en janvier 2015 critiquait fortement la politicienne Lydia Guirous pour les mêmes propos qu'il tient désormais (en attendant qu'il évolue à nouveau). Une Lydia Guirous dont il rappelait narquoisement ses origines kabyles, clin d'oeil dirigé vers Salim Laïbi, lui même kabyle, qui à l'époque blâmait Ahmed Moualek dans ses vidéos pour ses nouvelles prises de position contre Soral et Dieudonné. Ainsi donc, le rebelle se rebelle contre lui-même, contre ce qu'il pensait, et montre du doigt le communautarisme musulman ayant trop sacralisé le halal, le voile etc. comme marqueur identitaire bien plus que spirituel, de la même manière que celle qu'il traitait il y a à peine plus d'un an “ de kabyle de service toujours prompt à taper sur les siens ”. 

Deuxièmement, nous avons relevé à la suite de cette fameuse vidéo sur Youtube un commentaire qui vaut le détour...


Qui vaut le détour non pas par la qualité de rédaction et le style flamboyant que nous vous laisserons apprécier, mais plutôt par ce qui nous concerne ici, sur ce blog, à savoir le complotisme, en l'occurence celui organisé par la franc-maçonnerie. Croyance dont nous aurons l'occasion de traiter sur ces pages très souvent.

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